Responsabilité civile des dirigeants sociaux

Votre responsabilité est mise en cause ou vous souhaitez rechercher la responsabilité d'un (ex-)dirigeant ? Notre cabinet vous accompagne.

Responsabilité civile des dirigeants : comprendre les fondements et les enjeux

Qu’ils soient gérants, administrateurs, présidents, les dirigeants sociaux engagent leur responsabilité personnelle lorsqu’ils commettent des fautes dans l’exercice de leurs fonctions. Sont concernés tant les dirigeants de droit (régulièrement désignés) que les dirigeants de fait (sans mandat officiel).

Attention : Le quitus donné par l'assemblée générale n'exonère pas le dirigeant de sa responsabilité envers la société ou les tiers.

Quelles conditions pour engager la responsabilité civile d'un dirigeant ?

Trois conditions cumulatives doivent être réunies :

  1. Une faute : faute de gestion, violation des statuts, manquement au devoir de loyauté, prise de risque inconsidérée, etc.
  2. Un dommage : qu’il soit subi par la société, ses associés ou un tiers.
  3. Un lien de causalité : la faute doit être directement à l’origine du préjudice.

Qui peut engager la responsabilité civile d'un dirigeant ?

La responsabilité civile d'un dirigeant peut être engagée par :

  • la société elle-même, en cas de mauvaise gestion.
  • les associés ou actionnaires, lorsqu’ils subissent un préjudice distinct.
  • les tiers, notamment les créanciers ou partenaires commerciaux, en cas de faute détachable des fonctions du dirigeant.

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Questions fréquentes

Quelles sont les personnes concernées par la responsabilité civile des dirigeants ?

La jurisprudence adopte une conception large de la notion de « dirigeant » :

  • dirigeants de droit : organes régulièrement désignés (gérants de SARL, présidents de SA, administrateurs, directeurs généraux, etc.).
  • dirigeants de fait : toute personne exerçant en réalité, de manière indépendante et durable, des fonctions de direction, même sans mandat officiel.

Tous peuvent voir leur responsabilité engagée, y compris après cessation de leur mandat, pour des fautes commises durant l'exercice de leurs fonctions.

Quels sont les recours contre le dirigeant pour la société et les associés ?

L'action diffère selon que le préjudice est subi par la société ou par l'associé personnellement :

  • action sociale : elle est exercée par la société (ou par les associés agissant ut singuli) pour réparer un dommage causé subi par la société.
  • action individuelle : elle est ouverte aux associés lorsqu’ils subissent un préjudice personnel distinct du préjudice subi par la société.

Attention : l'action individuelle de l'associé peut être compromise si ce dernier a voté en connaissance de cause le quitus donné au dirigeant.

Quel sont les recours contre le dirigeant pour les tiers (clients, fournisseurs, partenaires, etc.) ?

En règle générale, les tiers (créanciers, partenaires commerciaux, clients, etc.) doivent agir contre la société, personne morale dotée de son propre patrimoine. Les dirigeants sociaux bénéficient de cet « écran » qui les protège contre les poursuites de tiers.

Par exception, la responsabilité d’un dirigeant peut être engagée lorsqu’il commet une faute intentionnelle d'une particulière gravité incompatible avec l'exercice normal des fonctions sociales (manœuvres frauduleuses, dissimulation volontaire d’informations, détournement d’actifs...).